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Blog du Val d'Ouve

Évelyne Gouy et Philippe Lefebvre exposent sans juxtaposer mais "en convergences"

Évelyne Gouy devant ses oeuvres, en compagnie de Philippe Lefebvre (Photo : D. Olivier-Lamesle)

Évelyne Gouy devant ses oeuvres, en compagnie de Philippe Lefebvre (Photo : D. Olivier-Lamesle)

E. Gouy et Ph. Lefebvre présentent au Logis Robessart la huitième édition de "Convergences", exposition en duo qui donne à voir, penser, imaginer sur le temps qui passe. Évelyne Gouy a choisi de travailler sur des monotypes inspirés de la statuaire de nos églises rurales. Philippe Lefebvre exploite des traces du passé très lointain que nous offrent les monuments mégalithiques. Pierres pouquelées de Vauville,  allée du Bois de la Plesse à Lithaire ne sont pas simplement reproduites ; l'artiste y inclut des scènes imaginées de la vie des hommes : rencontres, sacrifices ...

Vous avez dit "Convergences" ? -

Si les deux thèmes choisis peuvent sembler fort différents, l'exposition n'en est pas moins unifiée par une approche et un travail communs. Le choix des oeuvres est ainsi réalisé à deux, l'un suggérant d'intégrer une oeuvre, l'autre d'en exclure une autre moins dans l'esprit de la "Convergence" du moment. Car, d'une pièce à l'autre du Logis Robessart, le visiteur est invité à être à l'affut d'échos entre les deux séries d'oeuvres.

Quelques grattages et coulures, des apports de matières disent ainsi le passage du temps, explique Philippe Lefebvre : "Le temps travaille sur le temps". De même, sur les monotypes d'Évelyne Gouy, on trouvera des retouches au pastel, des ajouts de tissus qui concourent à la même intention.

Ph. Lefebvre : des regards multipliés -

Face à un monde  "en perpétuelle transformation, à toutes échelles de temps et d'espace", l'artiste choisit d'écarter "l'anecdote descriptive". C'est le monde "divers et mouvant" qu'il cherche à saisir par des "regards multipliés". Il se situe ainsi entre figuration et abstraction, recourant aux "collage, grattage, recouvrements, rayures" afin de montrer l'action du temps, toujours sous-jacente.

*** Ph. Lefebvre a également réalisé des livres issus de ses explorations plastiques : Marais, Auprès de mon arbre, Islande, De Corps et de cordes ... sont également disponibles sur le lieu de l'exposition.

É. Gouy : saisir le silence -

Si elle part du motif - nature morte, paysage, modèle vivant -, É. Gouy "cherche à faire apparaître l'intérieur du sujet par la lumière, le mouvement". Elle veut "saisir le silence, l'intérieur de la matière (...) et les transcrire sur la toile avec (ses) propres sensations". Elle alterne en continu, dans sa pratique, dessin et peinture.

*** Les monotypes, omniprésents -

Peintures, sculptures de cette exposition sont associés à de nombreux monotypes. "Un monotype n'est qu'une peinture sur cuivre ou toute autre matière, faite avec des couleurs grasses (mais sans aucune superposition (...), dont on tire une épreuve comme on le ferait d'une estampe. Ce procédé est employé surtout pour les effets étranges qu'il permet d'obtenir" (CNRTL). Un monotype peut être l'objet d'ajouts ou transformations.

Pratique :

L'exposition se poursuit jusqu'au 13 août.

Tous les jours, de 11h à 19h.

Entrée gratuite.

Logis Robessart, au château médiéval -  Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Les pierres empruntées au réel et, en petit format, les êtres imaginés par Philippe Lefebvre (Photo : D. Olivier-Lamesle)

Les pierres empruntées au réel et, en petit format, les êtres imaginés par Philippe Lefebvre (Photo : D. Olivier-Lamesle)

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