Éoliennes : l'ASPECO contre les arguments de LOCO2 gen

Les carrés bleus indiquent la position des deux éoliennes en projet

Jean-Jacques Beernaerd a développé de nombreux arguments et géré l'échange avec le public (Photo : D. Olivier-Lamesle)

 Vendredi 12 avril, l'Association de Sauvegarde du Patrimoine et de l'Environnement des Communes de l'Ouve (ASPECO) a réuni 70 personnes lors de la réunion qu'elle organisait au Normandy, à Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Les buts -

Animée par Jean-Jacques Beernaerd, secrétaire de l'association, la soirée poursuivait plusieurs buts. Le premier, général, consistait à démontrer les fragilités du modèle éolien pour la production d'énergie. Le deuxième visait à étudier les incidences du projet de la société rennaise Loco2 gen qui prévoit l'installation de deux éoliennes sur un terrain privé aux limites de Saint-Sauveur et de Catteville. Le troisième était de collecter de nouvelles adhésions pour renforcer l'ASPECO et lui donner les moyens de contrer le projet en question.

*** L'ASPECO est affiliée à Belle Normandie Environnement et à la Fédération Environnement Durable.

La zone concernée -

Le projet concerne le plateau situé entre le bois de la Plesse et le bois des Vignettes. Il impacte, à 500 mètres, des habitations des Plongeons, de la Raterie et des Moulineaux.

L'installation -

Elle prévoit deux aérogénérateurs de 4,5 mégawatts chacun. Les deux éoliennes, distantes entre elles de 500 mètres, comportent un mât de 125 mètres et le sommet des pales culminera à une hauteur totale de 200 mètres.

L'association annonce des travaux supposant une excavation de 1600 m3, sur une profondeur de 3-4 mètres. 50 tonnes de ferraillage sont à prévoir par fondation. Pour les deux éoliennes, 1300 m3 de béton, soit 180 toupies sont à prévoir. Ce sont 9 à 10 mois de chantier à envisager sur le secteur.

Des incidences problématiques -

Après avoir détaillé le projet, J-J. Beernaerd a listé les conséquences négatives en termes de santé (des humains, des animaux), d'immobilier, de tourisme, d'économie locale, de valeur du patrimoine historique du canton. Il a aussi souligné le coût du démantèlement, largement sous-estimé à son sens : la provision de 65 000 € serait loin de couvrir les frais de 210 000€ par MW/h évoqués par une étude de 2020.

Des actions envisagées -

Les habitants sont invités à se rendre en mairie au moment de l'enquête publique. L'intervention d'un avocat est prévue afin d'aider à monter des dossiers précis sur les problèmes posés par ce projet.

Contact :

J-J. Beernaerd : etip@orange.fr

Pour en savoir plus :

Notre article du 31 janvier 2024 signalait le projet de la société Locogen et évoquait divers documents officiels relatifs à la réglementation sur les éoliennes.